Comment domptez son souffle pour un accouchement plus confortable

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Les contractions sont sources d’inquiétudes car elles sont identifiées comme étant douloureuses. Et notre volonté de ne pas souffrir est naturellement ancrée en nous. Ainsi, elles sont génératrices de peurs et d’angoisses.
Je vous propose d’aborder ensemble ce sujet pour ensuite vous apporter une respiration qui saura vous aider. Apprenons comment dompter son souffle pour un accouchement plus confortable.

Une femme enceinte dans son bain apprend à dompter son souffle.

Le souffle et le calme pendant le travail de l’accouchement

Pourquoi dompter son souffle est important

La respiration offre de nombreux avantages, comme nous l’avons souligné dans les articles précédents. Si vous lisez ce blog pour la première fois, je vous invite à consulter mes précédents articles en lien avec la respiration. Retrouvez notamment « La respiration anti-stress, un atout important pendant la grossesse« , ou bien « La respiration : comment l’utiliser pendant la maternité« . Ces articles vous donnerons des éléments précieux pour bien comprendre et utiliser votre respiration.

Comme nous pouvons le pressentir, la respiration est importante pendant l’accouchement pour plusieurs raisons. Elle a des effets positifs sur :

  • L’oxygénation,
  • La tension musculaire,
  • Le niveau de stress,
  • La circulation sanguine.

Une bonne respiration contribue à un accouchement plus sûr et plus profitable pour la mère et le bébé.

Dompter son souffle pour améliorer l’oxygénation

Une respiration maîtrisée pendant l’accouchement améliore l’oxygénation du corps de la mère et du bébé.
En pratiquant des techniques de respiration adaptée, la mère apporte davantage d’oxygène à son corps, ce qui a des effets positifs sur son bien-être et sur celui du bébé. Cela permet de maintenir un niveau d’oxygène optimal pour soutenir le processus de naissance, en favorisant une progression régulière du travail.

En apprenant à dompter votre souffle, vous éviterez également l’hyperventilation.
L’hyperventilation survient lorsque la respiration est trop rapide ou trop profonde, ce qui entraîne une réduction excessive du dioxyde de carbone dans le sang. Cela peut avoir des effets indésirables sur le corps, tels que l’essoufflement et les étourdissements.

Finalement, respirer correctement aide à garantir une meilleure oxygénation tout au long de l’accouchement pour vous et votre enfant. Vous vous offrez ainsi un environnement plus sûr jusqu’à la naissance de votre bébé.

Une respiration efficace pour réduire la tension musculaire

Une respiration efficace pendant l’accouchement vous aide à réduire la tension musculaire. Elle assure un apport stable d’oxygène aux muscles, ce qui favorise leur relaxation.

En respirant de manière appropriée, vous diminuez la production d’hormones de stress, comme le cortisol, qui sont souvent responsables de la contraction involontaire des muscles. En conséquence, la tension musculaire se relâche, rendant le travail et l’accouchement plus confortables, tout en facilitant la progression des contractions.

Ce relâchement musculaire vous permet enfin de vous économiser pendant le travail. Vous conservez ainsi une bonne capacité d’endurance, pour restez actrice de votre accouchement. Car nous savons qu’une mauvaise respiration peut entraîner une diminution de votre énergie. Cette baisse d’énergie peut provoquer une fatigue accrue, affectant votre capacité à pousser efficacement pendant le travail.

Une respiration adaptée pour diminuer votre stress

Nous venons d’aborder deux éléments importants : les bienfaits de la respiration pour l’oxygénation du corps et la réduction de la tension musculaire.

Voici à présent, un troisième élément qui devrait retenir toute votre attention. En effet, apprendre à dompter son souffle pour l’accouchement jouera, également, un rôle clé dans la gestion du stress. Ce lien entre la respiration et le stress est essentiel, car un niveau élevé de stress peut entraver le bon déroulement du travail.

Une respiration optimale diminue le stress pendant l’accouchement en agissant directement sur le système nerveux. En respirant correctement, vous stimulez le système nerveux parasympathique. Celui-ci est responsable de la relaxation et de la réduction du stress. Ce processus permet de calmer le corps et l’esprit, contribuant à atténuer l’anxiété et à rendre l’accouchement plus serein.

De plus, une respiration contrôlée peut servir de point focal pendant les contractions, vous aidant à vous concentrer et à mieux gérer la douleur. Cela réduira davantage votre niveau de stress global.

Respirez et favorisez une meilleure circulation sanguine

Une bonne respiration pendant l’accouchement favorise enfin une circulation sanguine optimale en assurant un apport constant d’oxygène dans le corps.

Lorsque la mère respire profondément et régulièrement, l’oxygène est absorbé efficacement par les poumons et transporté dans le sang, ce qui contribue à une meilleure oxygénation des tissus. Comme nous l’avons déjà abordé, cela permet aux muscles de fonctionner de manière efficiente et de réduire la tension musculaire. Ce processus évite les blocages dans le flux sanguin causés par la contraction excessive des muscles.

De plus, une respiration contrôlée aide à maintenir un rythme cardiaque stable, ce qui facilite une circulation sanguine régulière dans tout le corps. Une meilleure circulation sanguine assure que les nutriments et l’oxygène soient correctement distribués. Ce point est important pour le bon déroulement du travail et la santé du bébé.

Comment rester calme pendant l’accouchement

Cette question au combien délicate reste un point central dans le questionnement des futures mamans. Mais quel lien, me demanderez vous, existe-t-il entre la maîtrise de sa respiration et le maintien du calme pendant l’accouchement ?

Il faut comprendre que la respiration est une aide merveilleuse pendant l’accouchement. Toutefois, si l’entraînement n’est pas efficace où si la future mère est très agitée, l’efficacité de la respiration ne sera pas optimum.

Connaître le déroulement de l’accouchement

Faire face avec efficacité à cette situation d’accouchement suppose de bien en connaître le déroulement. Ainsi, vous pourrez anticiper et vous préparez aux différentes phases. Vous pourrez les accompagner par des postures et des respirations adéquates.

Ces processus attentionnels que vous mettrez en place vous aideront à limiter les réactions émotionnelles et minimiseront la douleur.

L’acceptation des contractions

Mais comme nous le dit si justement Elisabeth Raoul :

« Dès le départ, le secret pour garder son calme, est l’acceptation totale de la contraction ; ne pas aller contre le travail utérin, ne pas offrir de résistance à la contraction. La préparation va aller dans le sens de laisser travailler le muscle sans lutter tout en « l’accompagnant ». Si la future mère a appris à se relâcher, à ne pas créer de résistance, l’accouchement, même s’il atteint un certain seuil de douleur, reste dans la plupart des cas supportable. »

Préparation sophrologique à la naissance d’Elisabeth Raoul

Afin de ne pas vous perdre dans votre douleur et de vous sentir impuissante, vous préparer sera un élément clé.

Se sentir soutenu

La présence d’une personne proche à vos côtés est un très bon moyen d’amener du calme pendant l’accouchement.

Un proche parent vous apporte un soutien émotionnel précieux. Il vous aidera à réduire le stress et l’anxiété, mais aussi à vous rassurer et à vous offrir un sentiment de sécurité.

Le proche parent peut également offrir un soutien physique, par exemple en vous aidant à vous déplacer, à changer de position ou à prendre des pauses et même à respirer avec vous😉.

Un proche parent vous servira, également, d’intermédiaire avec le personnel médical. Il aidera à poser des questions, à comprendre les instructions et à s’assurer que vos préférences sont respectées.

Pendant l’accouchement, vous pouvez avoir besoin d’encouragement pour rester concentrée et motivée. Un proche parent vous offrira des mots d’encouragement et une présence rassurante pour vous aider à surmonter les moments difficiles.

Il y a donc beaucoup d’avantages à être accompagner lors de l’accouchement. N’hésitez pas à investir ce parent dès la grossesse, afin qu’il puisse lui aussi trouver ses marques le moment venu.

Donner un sens à la douleur

En donnant un sens à la douleur, le processus d’accouchement peut devenir un moment de transformation et de croissance personnelle. Cela peut renforcer votre sentiment de fierté et d’accomplissement.

Donner un sens à la douleur, c’est une manière de mieux la supporter. Le sens donné contribue à rester motivée.

Ce sens peut être différent en fonction de votre vision des choses. Pour certaines femmes ce sera d’aider leur enfant à naître, pour d’autres ce sera de vivre un acte d’amour, pour d’autres encore la volonté de faire de ce moment si particulier un enseignement, un passage initiatique.

« Tout au long des contractions, je pensais à ma fille. Au fait qu’elle aussi avait son chemin à parcourir et qu’il n’était pas si facile ; cela m’encourageait et me donnait la force de l’accompagner. Je lui insufflais de l’oxygène et de l’énergie. Plus je la soutenais, plus ma concentration devenait efficace et plus ma motivation devenait grande. Nous étions là, l’une pour l’autre et je n’ai rien lâché ! »

Adeline

Se laisser guider

Les sages-femmes et le personnel soignant côtoient chaque jour les défis de la naissance. Leur expérience est précieuse. Ils sauront vous apporter leur soutien dans ce moment unique.

Leur laisser le soin de vous guider vous permettra de vous concentrer sur ce qui est important pour vous. Lâcher les problématiques techniques pour aborder votre rapport à votre corps, à vos émotions ; pour mettre en place les postures et les respirations que vous avez apprises ; pour partager vos moments d’excitations mais aussi vos peurs ou vos angoisses avec votre parent proche. Ce lâcher-prise, vous amènera à vous focaliser davantage sur votre bien-être et sur celui du bébé. Mais aussi à prendre en compte vos besoins et à les exprimer.

Lâcher-prise, c’est aussi ne pas essayer de tout maîtriser et faire confiance à tous ceux qui sont présents pour vous aider. Pour finalement, vous donner les capacités de vous faire confiance et d’aborder l’accouchement en pleine possession de vos moyens.

Nous constatons que rester calme pendant l’accouchement n’est pas si simple. Il y a plusieurs facteurs à prendre en considération et l’histoire familiale de chacune jouera probablement son rôle dans cet élément.
Mais l’anticipation reste un point à ne pas minimiser. Il y a souvent une grande différence entre les futures mamans qui se sont préparées efficacement et celles qui ont omis de le faire ; en tout cas, pour celles qui redoutent le plus cet évènement. Et cette distinction marque fortement le souvenir qu’elles gardent de la naissance de leur enfant.

Comment dompter son souffle avec la respiration de la vague

Il m’a semblé important de vous apporter des éléments de réponse pour gérer votre calme avant de vous apporter cette respiration qui sera efficace lors des contractions.

Qu’est-ce que la respiration de la vague ?

C’est une respiration idéale à mettre en place au moment des contractions. En la mettant en place, vous arriverez à dompter votre souffle pour accompagner la contraction. La contraction est comparée à une vague qui arrive puis se retire. D’où son nom.

Quels sont les objectifs de la respiration de la vague

Dans cette respiration, il s’agira bien de dompter son souffle. Elle vous demandera de l’entraînement pour devenir naturelle le jour « J ». Mais les bienfaits de cette respiration sont nombreux :

  • Tout d’abord, elle optimise l’efficacité des vagues utérines,
  • Elle facilite, également, l’ouverture des muscles utérins circulaires,
  • Elle permet de faire de la place au bébé pour qu’il puisse se repositionner,
  • Elle réduit la tension musculaire et donc la douleur,
  • Elle favorise l’oxygénation des muscles utérins et du bébé pendant la contraction.

Comment pratiquer la respiration de la vague

Expirez

Commencez par prendre une expiration abdominale pour maintenir une respiration ventrale. Cette expiration doit être longue et lente. La respiration ventrale vous permettra de rediriger votre attention vers ce qui se passe autour de votre bébé et vous aidera à accompagner chaque vague de contractions.

Inspirez

Inspirez ensuite doucement et progressivement par le nez en comptant jusqu’à 30 ou plus, comme si vous remplissiez votre ventre d’air. Évitez les inspirations rapides ou saccadées. Soyez bien concentrée sur vos sensations, afin de commencer l’inspiration avant même que la contraction n’arrive. Cette respiration suit la contraction et il faut inspirer progressivement en même temps que la contraction progresse. Si vous commencer a inspirer alors que la contraction est déjà là, la progression sera rendue plus difficile. En effet, votre ventre sera déjà bien dur quand vous aurez à peine compter jusqu’à 20.

Expirez tout aussi lentement par le nez ou par la bouche, en comptant également jusqu’à 30 ou plus.

Essayez de coordonner votre respiration avec chaque vague de contraction : inspirez lorsque la vague monte et expirez lorsque la vague descend.

Relâchez les tensions

À chaque expiration, relâchez les tensions dans votre corps, détendez vos mâchoires, desserrez vos dents, et laissez votre poitrine, votre ventre, et votre périnée se détendre. La contraction est passée, lâchez prise et récupérez.

Répétition

Cette respiration nécessite de la pratique et doit être intégrée à votre routine quotidienne, à partir du 8e mois de grossesse. Le papa peut vous aider en comptant à haute voix et le plus rapidement possible. Vous concentrer sur la voix de votre compagne ou de votre compagnon, favorisera votre attention et votre concentration sur l’exercice de respiration.

Visualisation

Vous pouvez accompagner cette respiration de la visualisation d’une image qui favorise l’ouverture, puisque les contractions amènent l’ouverture du col. Par exemple, vous pouvez imaginer une fleur en bouton qui s’ouvre peu à peu pour s’épanouir pleinement.

L’ouverture d’une fleur d’Hibiscus.

Quelques précautions

Il est important d’exercer cette respiration uniquement en abdominal pour éviter l’hyperventilation mais aussi la remontée du diaphragme favorisée par la contraction.

Vous éviterez les rétentions d’air car votre utérus et le bébé ont besoin d’un apport constant d’oxygène.

Dompter son souffle pour un accouchement profitable à la mère et à l’enfant.

La respiration joue un rôle essentiel dans le bien-être de la mère et du bébé pendant l’accouchement, offrant de nombreux bienfaits qui ne doivent pas être négligés. C’est pourquoi je consacre plusieurs articles à ce sujet important.

La respiration de la vague nécessite de la pratique. Si vous l’avez déjà essayée, vous savez qu’elle n’est pas facile à maîtriser. Cependant, une fois acquise, elle devient un outil précieux pour gérer les contractions. Lorsqu’elle vous vient naturellement, vous pouvez l’utiliser sans effort au moment de l’accouchement.

Comme nous venons de le voir, rester calme pendant l’accouchement et utiliser des techniques de respiration adaptées sont deux façons de vivre ce moment en conscience et en confiance. Un accouchement réussi se traduit souvent par des expériences positives.

Ainsi apprendre à contrôler sa respiration peut rendre l’accouchement plus confortable et moins stressant. En maîtrisant la respiration de la vague, vous vous donnez un précieux outil pour faciliter le travail.

Un accouchement bien préparé avec des techniques adaptées, peut également contribuer à un rétablissement plus rapide de la mère après l’accouchement.

En outre, une gestion efficace du travail et une respiration appropriée peuvent réduire les risques de complications, contribuant à un accouchement plus sûr pour vous et votre bébé.

Enfin, avec une préparation adéquate, l’accouchement peut devenir une expérience positive, à la fois sur le plan émotionnel et physique, vous laissant un sentiment de réussite et de satisfaction.

Si cet article vous a été utile, n’hésitez pas à le partager avec d’autres femmes enceintes ou toute personne qui cherche des conseils sur l’accompagnement à l’accouchement.

Ensemble, nous pouvons créer une communauté où le soutien et le partage d’informations jouent un rôle clé dans un accouchement réussi.🤗

Avec bienveillance,

Sandrine

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6 réflexions sur “Comment domptez son souffle pour un accouchement plus confortable”

  1. Je partage complètement l’importance de la respiration, cela m’a vraiment beaucoup aidé, surtout pour mon 2ème ou je l’ai mieux pratiqué. En revanche, je ne connaissais pas « la respiration de la vague », merci ton article est très complet.

    1. Merci Virginie pour ton retour d’expérience. La respiration reste un élément fort dans cette période de la maternité, et elle me suit désormais dans tous les moments particuliers de mon existence😉

  2. Merci pour cet article complet. Pour ma part, la gestion de la respiration m’a été d’une grande aide pour chacun de mes accouchements. Le lâcher-prise aussi au moment des contractions.

    1. Merci pour votre retour positif. Je suis ravie que l’article vous ait plu. L’accouchement est une expérience si intense ! La respiration peut vraiment faire la différence en permettant le lâcher-prise, comme vous l’avez mentionné.

      Votre témoignage montre à quel point la respiration peut être puissante, non seulement pour la relaxation mais aussi pour aider à traverser des moments de tension et de douleur. Le lâcher-prise au moment des contractions est un aspect essentiel qui permet de laisser le corps faire ce qu’il sait faire naturellement. De plus, la respiration contrôlée peut apporter un sentiment de calme et de contrôle, même dans des moments aussi intenses que ceux des accouchements.✨

  3. La respiration est très importante, lors d’une crise de panique, de stress et aussi pendant l’accouchement. Merci pour tes conseils.

    1. Merci Jackie pour ton commentaire ! Effectivement, la respiration joue un rôle crucial dans la gestion du stress, des crises de panique, et particulièrement pendant l’accouchement. C’est une des raisons pour lesquelles j’aime tant partager des techniques de sophrologie axées sur la respiration. Elles peuvent vraiment faire la différence dans des moments de grande tension.

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