Lorsque le moment de l’accouchement approche, beaucoup de femmes recherchent des techniques pour rendre cette expérience aussi douce et sereine que possible.
La sophrologie périnatale offre des outils précieux pour y parvenir.
Parmi ces outils, la respiration en J se distingue par son efficacité pour aider les femmes pendant la phase de poussée. Dans cet article, nous allons explorer comment cette technique de respiration peut transformer l’expérience de l’accouchement, en favorisant une poussée contrôlée et moins éprouvante.
Suivez moi pour en savoir plus sur la respiration en J et comment elle peut vous accompagner lors de votre accouchement.
La phase finale de l’accouchement : le moment de pousser
Le moment de l’expulsion arrive après de nombreuses heures de travail. A ce moment de l’accouchement vous serez probablement fatiguée.
Pourtant, cette phase vous demandera encore beaucoup d’énergie. C’est pourquoi, il est important de s’économiser tout au long de l’accouchement comme nous l’avons aborder ensemble dans cet article ici.
Le mot « expulsion » même s’il est controversé, certains lui préfère « enfantement », montre bien l’intensité des poussées indispensables à fournir pour aider l’enfant à naître, au moment de son passage dans le périnée.
C’est certainement l’effort le plus important que vous aurez à fournir dans votre vie. Cet effort doit être total sur une période aussi courte que possible.
A ce moment-là de l’accouchement, vous serez guidée par la sage-femme. Elle vous indiquera à quel moment pousser, et à quel moment relâcher la poussée.
Comprendre la phase d’expulsion et le moment de pousser
Tout d’abord, vous devez comprendre que l’enfant est poussé à l’extérieur grâce :
- à la contraction involontaire de l’utérus,
- à la contraction volontaire des abdominaux.
La contraction de l’utérus est indépendante de votre volonté. La contraction des abdominaux, par contre, est un point sur lequel vous allez pouvoir agir. Et c’est dans cet objectif que nous allons voir la respiration en J, afin que le passage de l’enfant, soit le plus efficace possible.
Plusieurs poussées seront nécessaires pour faire descendre l’enfant. Même-si j’emploie le mot « poussée » envisager plutôt ce passage avec l’idée de laisser glisser votre enfant. Il ne s’agit pas ici de passer en force. Mais de laisser au bébé autant de place que possible afin de favoriser sa descente dans ce passage naturellement étroit. Pour cela, il sera utile d’amener un certain relâchement dans la zone du périnée, comme nous allons le voir plus loin.
Les poussées se succèdent jusqu’à ce que la sage-femme voit apparaitre le plus grand diamètre de la tête du bébé au niveau de la vulve. A ce moment là, elle vous demandera d’arrêter de pousser le temps qu’elle puisse dégager la tête de l’enfant.
La poussée reprendra ensuite, pour permettre de dégager les épaules. Une fois, les épaules dégagées l’abdomen et les jambes de l’enfant sortent sans difficulté.
Quand est venu le moment de pousser
Certaines conditions doivent être réunies pour que la sage-femme commence à vous faire pousser.
Tout d’abord, elle attendra que votre col soit à dilatation complète, soit 10 cm. Elle sera aussi attentive à laisser la tête de l’enfant descendre suffisamment dans le haut du bassin ; quand la tête s’apprête à s’engager dans la partie moyenne également appelé détroit moyen.
L’idéal serait d’attendre une 3e étape : l’envie de pousser. Celle-ci est un réflexe physiologique utérin lorsque l’enfant appuie sur le périnée. C’est une envie impérieuse, très urgente comme peut l’être celle provoquée par l’éternuement, le vomissement ou bien l’envie pressante d’aller aux toilettes.
Cette force involontaire est précieuse car elle indique comment diriger la poussée. Toutefois, cette envie de pousser est effacée sous péridurale.
Il est donc possible que la sage-femme vous demande de pousser avant que cette envie ne soit clairement identifiée.
La respiration de naissance ou respiration en J
Pour que l’expulsion se passe en douceur, vous devez bien connaître les différentes étapes de l’expulsion. Mais il est tout aussi intéressant d’accompagner cette étape d’une respiration adaptée.
Pourquoi utiliser cette respiration
Pendant longtemps, la poussée se faisait avec les poumons pleins. La sage-femme demandait à la future mère d’inspirer profondément, de retenir l’air et de pousser pour aider l’enfant à descendre dans le conduit pelvien. Il est encore possible de rencontrer cette méthode lors des accouchements.
Cependant cette méthode ne permet pas de mobiliser pleinement la ceinture abdominale. Comme nous l’avons abordé dans le paragraphe « comprendre la phase d’expulsion et le moment de pousser », il est intéressant de pouvoir agir volontairement sur la contraction abdominale.
Essayez toutefois de contracter efficacement vos abdominaux lorsque vous avez les poumons pleins et que votre diaphragme est abaissé. Vous vous apercevrez que cette contraction n’est pas évidente. Le serrage des abdominaux est bien moins fort que dans la méthode que nous allons voir ensemble.
Mettre en place la respiration en J
Pour une raison physiologique, la respiration en J est bien meilleure pour pousser avec les abdominaux car elle se réalise en rejetant progressivement l’air.
Pendant que le diaphragme remonte lors de l’expiration, il est plus facile de serrer très fort les abdominaux tout en relâchant le périnée.
Cette poussée appelée aussi « poussée soufflante » est également bien meilleure pour préserver votre périnée. La dernière phase de l’accouchement se passe ainsi plus en douceur.
Voici comment procéder :
A – Débutez par une inspiration courte en thoracique pour étirer le corps vers le haut. Ainsi vous évitez d’écraser le bébé vers le bas.
B – Soufflez ensuite sans pousser, une expiration longue. Vous évitez ainsi de fermer le canal vaginal en poussant.
a) Relâchez et détendez au maximum les muscles du vagin et du périnée pour les laisser s’étirer graduellement. Vous éviterez ainsi les déchirures.
b) Positionner votre corps en J en effectuant une rétroversion du bassin, pour aligner le canal de naissance.
c) Laissez votre bébé progresser à son rythme
d) Et veillez à ne pas retenir l’air entre l’inspiration et l’expiration. Vous éviterez ainsi l’apnée pour le bébé.
La respiration en J : astuce
Si vous souhaitez entraîner le serrage abdominal lors de l’expiration prolongée, c’est à dire gainer votre ventre tout en vidant l’air avec une expiration freinée, vous pouvez procéder comme suit :
Faites semblant de tenir une paille entre vos doigts que vous positionnez devant votre bouche. Inspirez, puis souffler lentement au travers de vos doigts comme vous le feriez dans une paille. En ralentissant l’air, vous prenez surtout conscience du serrage de vos abdominaux.
La respiration en J : contre-indication
Certaines d’entre vous peuvent penser qu’entraîner une respiration est un acte anodin sans risque particulier. Cela est vrai dans une grande majorité des cas.
Cependant, votre situation personnelle est unique. En cas de doute, je vous recommande d’en parler avec votre gynécologue ou votre sage-femme. Ces personnes sauront vous guider vers des pratiques adaptées à vos besoins.
Les futures mamans qui ont un cerclage du col ou un col déjà ouvert doivent éviter l’entraînement de cette respiration. Pour elles, il faudra attendre les derniers jours avant l’accouchement pour commencer l’entrainement de la respiration en J.
Les bienfaits de la respiration en J pour un accouchement plus doux
Vous l’aurez compris, la respiration en J offre une approche précieuse pour rendre l’accouchement plus doux et plus contrôlé. Cette technique favorise la coordination entre la contraction abdominale et le relâchement du périnée. Vous réduisez ainsi la tension pendant la phase de poussée.
Vous permettez ainsi le relâchement du périnée et des muscles du vagin pour éviter les déchirures mais aussi pour laisser votre enfant glisser sans fermer le conduit vaginal par des tensions inappropriées.
Elle constitue un outil complémentaire à d’autres méthodes de préparation à l’accouchement.
Si vous avez trouvé cet article utile, n’oubliez pas de le partager avec d’autres futures mamans. Elles pourraient à leur tour bénéficier de ces conseils. Je vous invite également à consulter votre sage-femme ou votre gynécologue pour des recommandations personnalisées sur l’utilisation de la respiration en J.
Enfin, pour rester informée des dernières techniques et conseils pour une grossesse et un accouchement sereins, n’hésitez pas à me retrouver chaque semaine sur mon blog et à me suivre sur mes réseaux sociaux. Vous y trouverez des ressources pour vous accompagner tout au long de votre parcours périnatal.
Avec bienveillance,
Sandrine
Bon tout d’abord je suis un homme … alors je ne suis pas sûr que découvrir la respiration en J puisse m’aider lors d’un accouchement 😅 … Cependant cela ressemble à une respiration que je pratique lorsque que je me connecte à un arbre … Je bascule mon bassin vers l’arrière pour trouver un ancrage physique avant d’apposer mes mains sur l’arbre … une technique de respiration que l’on peut découvrir en suivant le lien suivant https://sereveillerpoursetransformer.com/sylvotherapie-et-se-connecter-a-un-arbre/
Merci Eric pour votre commentaire et pour le partage de votre pratique de respiration avec les arbres 🌳 ! Même si la respiration en J est souvent associée à des techniques d’accouchement, il est clair que des exercices de respiration peuvent bénéficier à tout le monde, hommes compris 😄.
Ce qui est intéressant, c’est que vous avez déjà intégré un ancrage physique à travers votre respiration, ce qui peut avoir des effets positifs sur la détente et la connexion à la nature. Une respiration profonde et consciente contribue aussi à réduire le stress, améliorer la concentration, et même renforcer le système immunitaire. Cela peut devenir un outil précieux dans la vie quotidienne, que ce soit pour se recentrer après une journée de travail ou simplement pour profiter pleinement de la nature lors d’une promenade.🙏🏼